Genève – Les TPG avaient prévenus : des modifications du nouveau réseau des transports publiques genevois, entré en vigueur l’année dernière, seront mises en place progressivement. Afin d’ajuster, dit-on, les prévisions aux résultats sur le terrain. Et tout le monde pense tout bas : « Afin de faire face à la grogne des usagés ». Justifiée ou non, il est évident que des changements radicaux ne sont jamais adoptés facilement.
Parmi ceux-ci, une voie de bus apparaîtra sur le pont du Mont-Blanc. Ce qui, à mon souvenir, n’a jamais été tenté.
Ce pont, essentiel au transit genevois, est régulièrement engorgé aux heures de pointe. Et ce, malgré ses 6 voies de circulations. Trois dans chaque sens. Il a suscité (et c’est toujours le cas) de nombreuses propositions de traversées alternative de la rade.
Dans le sens rue du Mont-Blanc en direction de Rive, la voie la plus à gauche est généralement utilisée comme une présélection de la voie de circulation en direction de Thonon – Évian, située sur le quai du Général Guisan. Et rarement autant encombrée que les autres. Ce sera donc celle qui sera sacrifiée. Elle deviendra une voie réservée aux transports en commun, dans le sens « Horloge Fleurie » – Cornavin.
Quand ? La date n’est pas arrêtée, mais les pouvoirs publics avancent le mois de mars de cette année.
Il est précisé que sa mise en œuvre fera l’objet d’une mise à l’enquête publique. Ni les TPG, ni l’État de Genève n’y étaient obligés, ils jouent là la carte de la transparence et de l’accord de la population. Elle sera effectuée par le biais de la Feuille d’Avis Officielle, et, pour être concret, permettra donc à toute personne ou collectivité, ayant un intérêt évident et recevable selon le bon sens, de pouvoir recourir contre cette modification du tracé routier.
Complètement con!
Ce pont qui est, à l’heure actuelle, le seul moyen de traverser la rade est déjà tellement encombré, si en plus on va condamner une voie ce sera la fin du monde.
Je me demande si c’est pas un espèce de stratagème pour faciliter l’acceptation du financement d’un tunnel ou d’un nouveau pont au niveau de Collonge.
Le but, officiel ou officieux, reste d’inciter les automobilistes a se reporter sur les transports en commun, car c’est la seule vision d’avenir (et solution) qu’ont nos autorités. Or, comme ces transports ne sont pas forcément compétitifs au niveau du coût (tout dépend de ton mode de vie), et pas adapter à tout le monde, la seule façon d’y parvenir est la contrainte, en rendant la circulation automobile la plus fastidieuse possible, voir payante pour le centre ville (le projet cours toujours).
Quant aux usagers des bus, ils trouveront cette décision justifiée, car lorsque, contraints ou convaincus, ils ont finis par abandonner leurs véhicules privés, ils se réjouissent de rester 15 minutes bloqués sur le pont …
Je ne conseil de lire cette suite qu’à ceux qui ont une furieuse envie de se « prendre la tête » sur ce sujet