En l’an 218, Hannibal Barca traverse les Alpes accompagné de son armée et d’éléphants. En 2010, c’est un autre Hannibal qui vient à bout de la Suisse. L’histoire se répète mais ne se ressemble pas… Quoi que !
Revenons en arrière de 1792 ans. Le général carthaginois échoue aux portes de Rome, l’empire a tremblé, il a peur, il a eu chaud mais à tenu vaillamment. Affaibli par son épopée, manquant de matériel et de ravitaillement, jamais le stratège ne fera tomber la cité romaine, toutefois, l’armée restera plus de dix ans dans la Botte.
Alors que notre Hannibal des temps modernes commence à faire du grabuge et à faire parler de lui, notre César contemporain prend des précautions. Il faut l’arrêter dans les Alpes ! Ton accusateur, menaçant mais plus vraiment brave, l’empire, bien affaibli depuis sa glorieuse époque passée, dicte ses conditions à l’Helvétie. Dans sa grande estime de lui, le leader transalpin s’attribue le mérite d’une fin de crise. Paradoxalement on le voit quand même sur tous les écrans du monde baiser la main du glacial marionnettiste aux yeux noirs, père du trouble-fête libyen.
Alors qu’historiquement Hannibal était en pénurie de ravitaillement, cette fois est-ce Rome qui aurait peur de voir l’or noir manquer ? Un homme qui se prend pour un dieu, des doigts accusateurs pointés vers la Suisse ; s’il parait que l’union fait la force, l’Europe doit être l’exception qui fait la règle, 500 millions contre un, courage… Fuyons ! Le pétrole est-il plus fort que la bannière étoilée ou craint-on un nouveau « Hannibal ad portas » ?
Il est vraiment dommage de comparer Hannibal Barca, promoteur de la démocratie et de la liberté des peuples, qui a voué sa vie à la défense des grands principes de notre humanité, qui a tout fait pour empêcher l’impérialisme de Rome et qui n’a échoué dans sa mission qu’à cause de son humanité (refus de dévaster une Rome où il ne restait que des civils, les militaires ayant été annihilés sur le champs de bataille) avec Hannibal Kadhafi qui n’est que l’insignifiant fils d’un insignifiant dictateur.
Merci pour ton commentaire, je pense que l’auteur du poste ne tardera pas à te donner son point de vue.
Personnellement, je trouve que tu as raison de souligné la chose (et de belle façon) mais j’imagine que le cas des deux Hannibal était ici mis en avant pas pour appuyer son propos et non pas en comprend les deux hommes qui sont loin d’être comparable.
Merci pour ton passage.
En effet il ne s’agit là de rien d’autre qu’un parallèle et non une comparaison des deux personnages ni de leurs idéologies. D’ailleurs on voit bien à travers le texte que je ne les estime pas vraiment de la même manière.
J’ai donc plutôt surfé sur les Alpes vaincues dans le premier cas comme un exploit et dans le deuxième comme un symbole de la diplomatie. Autre symbole, le siège de Rome et un leader qui se met à genoux, comme s’il avait peur de cela, ce qui me fait gentiment rire puisqu’on parle justement de l’insignifiant fils d’un insignifiant dictateur.